Education : les enseignants de l’intérieur protestent contre la diminution de la prime d’éloignement

Les enseignants des villes et localités de l’intérieur du pays protestent depuis lundi dernier contre la diminution de l’indemnité de l’éloignement.

Les plus grands établissements d’enseignement secondaires et primaires au niveau de plusieurs villes de l’Est et du sud enregistrent depuis lundi dernier des arrêts de cours. Les enseignants, qui protestent contre la réduction de l’indemnité de l’éloignement organisent des sit-in devant les bâtiments administratifs et dans les établissements scolaires.

Ils ont déclaré que certains dans des zones reculées et enclavées ont constaté des diminutions qui varient entre 1200MRU, 800MRU, 2000MRU, 1000MRU,….

Cette décision effectuée par le ministère de l’Education nationale et de la réforme du système éducatif a provoqué la colère des enseignants qui servent dans les villes situées à plusieurs centaines de kilomètres de Nouakchott et des capitales régionales.

Les enseignants victimes de la réduction de la prime d’éloignement dans la ville de Fassala, kiffa et Rosso ont qualifié cette mesure de surprenante. Ils s’engagent à continuer la lutte pour l’annulation de cet acte.

Aujourd’hui, jeudi 16 mai, à 10 heures , plusieurs dizaines de professeurs et instituteurs à Nouadhibou sont sortis des classes pour manifester leur rejet de la mesure prise par le ministère de l’ensiegnement concernant la diminution de leurs primes d’éloignement.

« Nous estimons que ces mesures n’encouragent pas l’enseignant et la réussite de l’école. Du coup, nous réclamons le versement des montants retenus, la valorisation du métier de l’enseignant et de le mettre dans de meilleures conditions de vie et de travail », précise un professeur au lycée 1 de Nouadhibou.

Dans certaines villes et localités au niveau des wilayas du Hodhs, de l’Assaba, du Guidimakha, du Tagant, de Nouadhibou et du Trarza, les protestataires exigent l’équité et la transparance dans l’attribution de la prime.

Selon des sources proches de certains syndicats « si le problème n’est pas réglé, les enseignants vont aller en grève dans les prochains jours ». « Et, il est urgent de trouver une solution pour éviter que la grève ne se prolonge et n’ait des conséquences encore plus graves pour l’éducation, les examens nationaux et les compositions de fin d’année prévus fin juin et début juillet prochains », rapporte une source.

A.S