Lancement de la plateforme électronique « Ain » pour recevoir et traiter les plaintes des citoyens

La  plateforme numérique « Ain » dédiée à la réception et au traitement des plaintes des citoyens et visant à permettre aux citoyens de suivre le travail de l’administration et la fourniture des services publics, et de faciliter la réception, le suivi et le traitement par l’administration  de leurs plaintes est désormais opérationnelle.

En effet, la cérémonie de mise en service de cette plateforme chargée également de recevoir les commentaires et suggestions soumis directement à l’administration ou à toute autre instance a été supervisée ce mardi par le Premier ministre, M. Mokhtar Ould Diay.

Le lancement de la plateforme électronique « Ain » intervient en application des engagements du Président de la République,   dont l’amélioration du  travail administratif et l’implication des citoyens dans la gestion de leurs affaires, en utilisant tout ce qui facilite cette entreprise, y compris l’utilisation de la numérisation en tant que moyen pour rapprocher l’administration du citoyen.

Le lancement de cette plateforme vient concrétiser l’engagement pris, lors de la déclaration de politique générale du gouvernement, de rendre effective ce service avant la fin de l’année 2024, en tant que plateforme permettant aux citoyens d’évaluer et de suivre les performances de l’administration et de contribuer à son développement et à sa promotion en signalant les irrégularités, les erreurs et toutes les manifestations de négligence qui peuvent parfois caractériser certaines structures administratives et de service, a déclaré Ould Diay.

Cette plateforme est conçue pour permettre aux citoyens, où qu’ils se trouvent, de communiquer directement leurs plaintes contre tout préjudice qui leur a été injustement infligé ou tout droit qui leur a été retiré, notant que l’affectation de représentants de tous les secteurs gouvernementaux pour recevoir et traiter les plaintes et les rapports des citoyens sur cette plateforme 24 heures sur 24 aura un grand impact sur la fluidité et la transparence du service public, a-t-il dit.

Cette plateforme a mis en place tout ce qui est nécessaire pour empêcher toute tentative d’utilisation à des fins de diffamation, de calomnie ou de diffusion de fausses informations grâce à des technologies modernes, à un filtrage minutieux du contenu et à la sécurité de l’application, tout en préservant pleinement la confidentialité des rapports et des dénonciateurs, a poursuit le Premier ministre, appelant les citoyens à contribuer au succès de ce mécanisme et à ne pas utiliser la plateforme d’une manière qui ne soit pas conforme au noble objectif pour lequel elle a été créée, exprimant ses remerciements aux équipes techniques qui ont supervisé la conceptualisation, la programmation et le développement de la plateforme.

 

Cette plateforme s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour réaliser une transformation numérique globale, avec le citoyen au premier plan, et vise à fournir des mécanismes plus efficaces pour la communication entre le citoyen et l’administration, a affirmé pour sa part, le ministre de la transformation numérique et de la modernisation de l’administration, M. Ahmed Salem Beda Atvagha, a indiqué que cette.

Elle n’est pas seulement un outil technique, mais aussi un pont pour une communication efficace avec l’administration, et fait partie de l’engagement du Président de la République à consolider les principes de justice et d’égalité dans la prestation des services, a-t-il ajouté, exprimant l’espoir que la plateforme “Ain” contribuera à un saut qualitatif dans la relation entre l’administration et le citoyen, et renforcera la confiance entre les deux parties.

Il est à noter que les plaintes déposées, conformément aux procédures et formalités de la plateforme électronique « Ain », sont transmises au service concerné pour étude, traitement et décision dans un délai maximum de dix (10) jours à compter de la date de réception de la plainte par le secteur. Dans ce délai, une réponse est adressée au plaignant, soit que la plainte n’est pas recevable pour manque de clarté, ou absence de documents et arguments requis, soit qu’il l’accepte parce que les conditions requises pour sont traitement sont remplies.

Les plaintes et rapports ne sont en aucun cas traités si l’affaire est devant le pouvoir judiciaire ou toute autorité compétente, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, et s’il s’avère que l’objet de la plainte nécessite l’ouverture d’une procédure judiciaire, le plaignant sera orienté vers l’autorité judiciaire compétente.

Les plaintes et signalements ne sont pas traités si une décision de justice a déjà été rendue avec force de chose jugée, s’ils sont liés à la défense et à la sécurité, ou si la plainte est jugée malveillante ou contient des injures, des diffamations ou des calomnies.

Le lancement de la plateforme s’est déroulé en présence du ministre Secrétaire Général du Gouvernement, M. Mokhtar Al Housseinou Lam, du Ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, M. El Houssein Ould Medou, et du Directeur de Cabinet du Premier Ministre, M. Cheikh Ould Zidane.