Le Maroc poursuit son partenariat militaire avec Israël, en choisissant le groupe israélien Elbit Systems pour l’acquisition de 36 pièces d’artillerie autotractées. Cette décision marque un tournant dans les choix d’équipement militaire du royaume, qui s’éloigne des canons Caesar du français KNDS pour opter pour les systèmes d’artillerie Atmos 2000 fabriqués par Elbit, selon des informations publiées par le quotidien français La Tribune.
Les 36 pièces d’artillerie Atmos 2000 seront montées sur des châssis de camions de l’entreprise tchèque Tatra, connus pour leur grande mobilité et leur capacité de déploiement rapide. Cette commande représente une nouvelle étape dans les relations militaires entre le Maroc et Israël, ce dernier étant devenu, selon l’Institut Sipri, le troisième exportateur d’armement au Maroc, fournissant plus de 10% de son matériel militaire.
Cette décision est aussi un revers pour KNDS, qui avait déjà livré plusieurs canons Caesar au Maroc dans le cadre d’une première commande en 2020, mais qui a rencontré des problèmes de maintenance.
En parallèle, une discrète annonce dans le bulletin officiel marocain a révélé la constitution d’une entreprise en lien avec la société turque Baykar, spécialisée dans la fabrication de drones Bayraktar. Si cette information se confirme, cela pourrait marquer la première production de drones Bayraktar en Afrique, un projet de grande envergure dans le cadre des efforts du Maroc pour renforcer ses capacités militaires.
Le Maroc a déjà acquis 18 drones Bayraktar TB2 et pourrait prochainement recevoir des drones Akinci, un modèle de dernière génération, utilisés notamment dans le cadre des opérations au Sahara occidental, où ils servent à cibler les militants du Front Polisario.
Dans un contexte de hausse de 7% du budget de la défense pour 2025, le Maroc continue ainsi de renforcer sa coopération militaire avec Israël et la Turquie, tout en diversifiant ses sources d’approvisionnement en matériel militaire.