Ce lundi, la cour d’appel a repris l’audition de l’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Lors de l’audience, le juge lui a demandé de comparer ses biens saisis avec les déclarations qu’il avait faites en 2019.
Au cours de la session, Ould Abdel Aziz a demandé un report de l’audition en raison de douleurs à son genou, qui l’avaient empêché de dormir la nuit précédente. Lorsqu’on lui a demandé combien de temps il estimait avoir besoin pour se rétablir, il a indiqué qu’il souhaitait reporter l’audience jusqu’à l’amélioration de son état de santé.
Bien que le procureur ait demandé à la cour d’accéder à la demande de l’ex-président, le juge a décidé de poursuivre l’audition avec l’accusé suivant jusqu’à 15 heures. Cette décision a provoqué le retrait de l’équipe de défense de Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a exprimé son mécontentement de ne pas avoir été autorisée à intervenir immédiatement pour soutenir leur client.
Des observateurs estiment que l’ex-président, qui avait précédemment montré un empressement à ouvrir le dossier lors de l’enquête parlementaire, semble maintenant, lui et son équipe de défense, plus enclins à utiliser les voies légales disponibles, comme les recours au Conseil constitutionnel et les demandes de reports pour d’autres raisons, ce qui ralentit le rythme du procès.
L’année dernière, le tribunal de première instance avait condamné Mohamed Ould Abdel Aziz pour enrichissement illicite et blanchiment d’argent, le condamnant à cinq ans de prison ferme avec confiscation de ses biens. Son équipe de défense a fait appel du jugement, et la cour d’appel a entamé ses travaux le mois dernier, avec plusieurs recours déposés auprès du Conseil constitutionnel par l’équipe de défense.