Le fonds Qatari Diar investit près de 30 milliards de dollars dans un méga-projet touristique en Égypte
Le fonds immobilier Qatari Diar, filiale du fonds souverain du Qatar, s’apprête à lancer un projet touristique et résidentiel de grande envergure sur le littoral nord de l’Égypte, pour un montant estimé à près de 30 milliards de dollars. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du Caire visant à attirer davantage d’investissements étrangers afin de relancer une économie confrontée à de sérieuses difficultés.
En partenariat avec l’Autorité égyptienne des nouvelles communautés urbaines, Qatari Diar développera un vaste complexe dans la région d’Alam Al-Roum, située à environ 480 kilomètres au nord-est du Caire, sur la côte méditerranéenne. Le projet, évalué à 29,7 milliards de dollars, prévoit la transformation complète de la zone en une destination touristique et résidentielle ouverte toute l’année.
Ce développement comprendra des quartiers résidentiels de luxe, des terrains de golf, des marinas, ainsi que des écoles, universités et infrastructures publiques modernes. L’accord prévoit le paiement de 3,5 milliards de dollars pour le terrain, et 26,2 milliards de dollars d’investissement en nature pour la construction, sur une superficie de près de 2 000 hectares s’étendant sur 7,2 kilomètres de littoral.
Situé dans le gouvernorat de Matrouh, ce projet constitue le premier investissement majeur du Qatar en Égypte depuis son engagement à injecter 7,5 milliards de dollars supplémentaires dans l’économie égyptienne plus tôt cette année.
Pour les autorités égyptiennes, cet accord représente une étape clé dans leur politique visant à attirer les capitaux du Golfe afin de soutenir la croissance économique et réduire la dette extérieure. Les estimations prévoient des revenus annuels d’au moins 1,8 milliard de dollars, dont 15 % reviendront à l’Autorité des nouvelles communautés urbaines après amortissement des coûts d’investissement.
À la suite de cette annonce, les obligations souveraines égyptiennes ont enregistré une légère progression, les titres arrivant à échéance en 2050 atteignant 94 cents pour un dollar.


