Première édition du Salon international du livre de Nouakchott : un succès prometteur pour « Les étagères du désert »
Après une longue attente, les visiteurs ont enfin pu accéder lundi soir à la cour du palais du Mokhtar Ould Daddah pour assister à la première édition du Salon international du livre de Nouakchott, baptisé « Les étagères du désert ».
Dès l’ouverture, une grande affluence a été constatée. Des mères accompagnées de leurs enfants, des étudiants et des médias locaux et internationaux se sont pressés vers les espaces d’exposition, impatients de découvrir les ouvrages présentés par plus de quatre-vingts maisons d’édition nationales et internationales. Le corps diplomatique de différents pays arabes a également participé à l’événement, accompagnant le ministre de la Culture dans sa visite des stands.
Pour certains visiteurs, comme Zeinebou Mohamed, c’était une première expérience dans un salon du livre à Nouakchott : « Je suis impressionnée par l’ampleur de l’événement et par la diversité des ouvrages exposés », confie-t-elle. Les étudiants, dont Mohamed Lehbib, ont souligné l’accessibilité des prix et la richesse des échanges possibles entre lecteurs, auteurs et éditeurs.
Parmi les maisons d’édition présentes figurait la jordanienne Dar Al-Kitab Al-Thaqafi, qui a exposé plusieurs publications, tandis que des éditeurs mauritaniens, comme Mohameden Ould Mohamed El Kory, se sont déclarés surpris par l’affluence dès la première journée.
Le salon propose également un programme scientifique et culturel varié, avec colloques, conférences et séances de dédicace. Le jeune poète mauritanien Ama Ali Haab a présenté son dernier recueil, « Je t’ai choisie depuis un balcon qui ne donne pas sur une rue », et a souligné l’importance d’organiser ce type d’événement de manière régulière pour dynamiser la scène culturelle locale.
Un pavillon artistique a été consacré aux femmes plasticiennes, mettant en valeur le patrimoine mauritanien à travers tableaux et œuvres illustrant la culture, la musique et les ressources naturelles du pays. L’artiste Mouna Deff a souligné l’intérêt des diplomates étrangers pour ces œuvres, révélant certains aspects méconnus de la culture mauritanienne.
Le ministère de la Culture a annoncé que la deuxième journée du salon serait ponctuée de conférences sur l’histoire de l’industrie du livre dans la civilisation islamique, la révolution numérique et l’écriture féminine, promettant un programme riche et diversifié pour les jours à venir.


