Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, « est sous l’emprise d’un groupe qui a confisqué son pouvoir », a déclaré Biram Dah Abeid, candidat aux élections législatives du 13 mai 2023 pour le Pôle de l’Alternance Démocratique, lors d’un meeting, tenu hier mardi à Nouakchott.
Selon les noms, cités par Biram, le groupe est composé d’hommes d’affaires et de politiques, à savoir « Ould houerissi, Ould Bouamatou et Islameil Ould Cheikh Ahmedou Ould Waghef ».
Le groupe « exerce le pouvoir en dehors de toute légalité constitutionnelle, a dit Biram. Il l’exerce en fonction de sentiments et à travers des marchés publics frauduleux et d’un recensement à vocation électorale, d’un recensement des populations et d’un processus électoral [aussi] frauduleux ».
Il a ajouté que « la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) est contrôlée et dirigée par le pouvoir et ses acolytes (…). Mais Yahya Jammeh [l’ex-président gambien] et notre voisin immédiat, Abdou Diouf [l’ancien président sénégalais] avaient instauré le même système. Toutefois, le peuple les a combattus. Ceux qui pensent être sûrs de réussir et de maîtriser le jeu démocratique, je vous garantis qu’ils ne maîtrisent rien ».
« Nous avons eu écho de ce qui se dit au plus profond du régime, à tous les niveaux et par le biais de tous les fonctionnaires, a poursuivi Biram. Cela nous conforte et nous confirme qu’ils cachent la défaite du régime. Le pouvoir sera battu dans tous les bureaux de vote, en ville comme en zone rurale, dans tous les chefs-lieux, moughata et communes ».